Althaïr




Moi Althaïr, aujourd’hui je m’en vais vous conter mon histoire, l’épopée que j’ai vécue avant de devenir ce que je suis. Etant avant tout un tigre, et vivant à l’époque comme eux, ma mère m’éleva jusqu’à l’âge de deux ans. Après cette période j’étais apte à aller dans le monde. Quittant le territoire maternel, je me suis dirigé vers le nord. A l’époque je ne savais pas que je venais de quitter la Mandchourie pour revenir vers le territoire de mes ancêtres, la Sibérie. Là entrant sur le territoire d’un vieux mâle je n’eus aucun mal à le vaincre et à prendre sa place. Ma race est de loin la plus puissante parmi tous les félins et jamais un seul n’osa me défier en combat durant les années où je vécus dans la réserve. Ma taille, ma robe blanche, épaisse et longue ont suffi à éloigner les plus faibles. D’autres ont été jusqu’à entendre mon rugissement mais je n’ai jamais eu besoin d’aller plus loin pour leur faire quitter mon territoire, sinon ils auraient regretté l’affrontement avec un tigre-garou blanc géant de Mandchourie.
Dans la réserve tous les animaux étaient protégés. N’ayant donc pas de problèmes ni avec mes congénères ni avec les hommes, je vécus tranquillement durant plusieurs années.
De nombreux hommes venaient dans la réserve, pour faire des safaris photos et toutes ces choses. Certains regrettèrent de s’être un peu trop approcher de mon lieu de repos, cela m’a toujours amusé de voir courir aussi vite des êtres avec d’aussi petites jambes. Je crois que le proverbe disant que la peur donne des ailes à souvent été vérifié grâce à moi. Un jour pourtant un homme différent vint sur mon territoire, je sus bien après que c’était un chaman. Il était venu se ressourcer dans un lieu où la nature n’avait pas été détruite, où la magie des herbes, des arbres et de toute notre mère Gaïa pouvait être ressentie. Durant toute une nuit il chanta, il invoqua, lança des sorts et au petit matin reparti avec le compagnon qu’il venait d’appeler. Ce fut mon premier « contact » avec la magie. Depuis ce jour je me découvris des dons et les exploitais. Rapidement j’ai ainsi développé mes capacités de combattant. Ceci ne fit qu’augmenter un peu ma puissance en tant que tigre mais doubla presque mes capacités d’humanoïde.
C’est durant mon entraînement pour l’acquisition de mes pouvoirs que j’ai rencontré de nouveau ce chaman. J’étais alors sous forme humaine m’entraînant à distinguer les détails dans la pénombre, quand il m’interpella. A l’époque je ne connaissais pas un mot de la langue qui est la vôtre et dans laquelle je m’exprime avec tant d’aisance aujourd’hui, c’est pourquoi je ne compris pas ce qu’il voulait me dire. N’ayant pas envie de l’affronter je courus vers les sous bois pour me transformer et semer ce jeune humain. Plus tard il m’avoua sa surprise de voir ce jour là un homme nu en plein milieu de la réserve, lorsque celui-ci s’était enfui, il était resté paralysé par la surprise. L’indien avait dans l’idée de recenser toutes les espèces vivant dans la réserve. Il était doté pour cela d’un allié ayant la forme d’un aigle et d’une volonté à toute épreuve. Cela allait lui permettre d’observer les différentes migrations des animaux et oiseaux. Il avait pour idée de recenser en premier tous les prédateurs de la région, donc bien sûr d’observer le tigre blanc géant qui vivait par ici. Nous fûmes donc amenés à nous rencontrer plusieurs fois. Au départ il m’observa de loin, puis se rapprocha de plus en plus voulant étudier mon environnement direct et les endroits que j’appréciais. C’est ainsi qu’un jour revenant, après un savoureux repas, vers mon groupe d’arbre préféré, la fraîcheur y était la plus douce de toute la réserve, je le découvris en train d’examiner les restes d’un de mes repas. Sur le moment j’aurais bien aimé m’amuser avec cet homme qui venait de troubler mon sommeil à venir, mais cela me fut impossible. Un tigre, un de ceux qu’on appelle des mangeurs d’homme, l’avait repéré, et avait déjà pris son élan dans le but de lui briser la nuque. Ne pouvant laisser quelqu’un violer aussi impunément mon territoire de chasse, je fus en un sens obliger de sauver la vie de cet humain. Pendant que de quelques coups de pâtes je réduisais à néant mon adversaire, Henri s’était enfui.
Peu de temps après, il comprit en m’observant que j’étais un changeur de forme. Je ne sais plus trop comment cela s’est passé, peut être m’a t-il apprivoiser, mais nous sommes devenus amis. Il était le chaman d’un tribu d’indiens, qui avait émigré des NAO afin de retrouver une nature différente, plus adaptée à leur besoin. Ils avaient fui une nation tellement indienne qu’elle en devenait oppressante. Il se faisait appelé Aigle Chantant mais j’apprit bien vite que son vrai nom était Henri Stavis, docteur en sciences de la vie et de la terre. La tribu m’accueillît facilement et avec aigle chantant j’apprit à maîtriser ma magie. Il commença à m’enseigner sa langue afin que nous puissions communiquer, ainsi que quelques astuces pour ne pas paraître complètement stupide devant des représentants de d’autres races apparentées à l’homme. Nous avons passé une année ensemble, lui, m’aidait à comprendre votre société et moi je l’aidais dans ses recherches, lui faisant part de mon expérience et l’aidant à retrouver les espèces qu’il cherchait sur mon territoire. J’étais un allié de poids pour ses travaux qui progressaient à une très grande vitesse.Cela ne parut pas plaire à tout le monde, et très vite il reçut des menaces. A l’époque je ne comprenais pas ce concept, pour moi tout pouvait se régler par un combat, je n’avais jamais reçu de menaces, seulement des défis.Si j’avais compris peut être qu’aujourd’hui il serait encore parmi nous.
Un jour alors que je revenais de la chasse, j’ai découvert que la tribu avait été massacrée. Ils étaient tous mort, tués par cinq shadowrunners. Leur groupe était constitué des cinq principales races humanoïdes, fantaisie d’un corpo voulant ... , mais là n’est le sujet. Quelques jours après cette tragédie, la fille d’Henri, Martha vint sur place. Elle ne trouva aucun des dossiers de son père, bien sûr les shadowrunners avait fait leur travail proprement, enfin presque ...
Martha resta un mois dans la réserve, elle découvrit par l’intermédiaire de quelques notes de son père mon existence et voulu me rencontrer. Elle n’était pas Henri et je ne lui devais rien, mais je lui appris que je comptais venger mon ami, elle me proposa alors son aide. Elle était une scientifique comme Henri et elle avait découvert rapidement la cause de la mort. Pas en examinant le corps mais seulement en faisant des rapprochements entre différentes informations qu’elles s’était procurés. A l’époque je croyais qu’il était mort à cause d’un de ces projectiles en métal, mais elle m’apprit qu’il était mort à cause de ses idées et de ses travaux. - Comme vous pouvez le constater, dès le début nous n’étions pas sur la même longueur d’onde - . Moi de mon côté j’avais récupéré quelques renseignements sur les cinq sinistres individus étant intervenus.
Elle avait découvert aussi que les travaux du chaman gênaient certains projets d’une certaine corpo, ils auraient pus en effet mener au changement de statu de la réserve, la faisant passer à patrimoine mondial. Je me fichais alors totalement de ce qu’elle me racontait, ce dont j’avais besoin c’était d’une porte pour aller dans le monde de Henri. Il fallait que j’y retrouve les cinq bonshommes qui avaient tué l’humain et leur faire comprendre que sur mon territoire, il n’y a que moi qui chasse.
A cause de l’humaine j’ai pris l’avion jusqu’en Amérique, j’ai souffert de l’enfermement mais je suis arrivé à bon port. Elle m’a remis un petit appareil et m’a expliqué comment m’en servir pour la joindre. J’ai mis beaucoup de temps à admettre que je pourrais lui parler alors qu’elle serait à plusieurs jours de marche de moi. Elle m’a fait rencontrer l’ami d’un ami, d’un ami qui avait un ami dans les ombres. Un genre de mec qui loue du matériel et des hommes. Lui saurait peut être des choses sur l’histoire de ma réserve.
Elle est repartie vers une autre destination, me laissant loin de chez moi avec juste un tube plein de ce qu’elle et Henri appelaient de l’argent. Je découvris vite que la rue est une autre sorte de jungle, mais ceci est une autre histoire...