Histoire de Dan Kril
Les jeunes entrèrent tous dans la salle. L’atmosphère chaude et enfumée les ravigota mais la vive lumière leur blessa les yeux. Cette pièce était la plus éclairée du complexe. Quelques six bougies éclairaient la pièce.
La lumière qui paraissait si intense aux jeunes n’était qu’une pâle lueur pour le sage vivant ici. Lui avait connu la douleur du grand disque, mais aussi la chaleur qu’il procure.
- Une histoire, une histoire. Dis, raconte nous une histoire.
- Très bien quelle type d’histoire vous voulez entendre ?
- Une histoire vraie, s’écrièrent-ils tous ensemble.
- Je vais vous raconter l’histoire de Dan-Kril.
- Il s’appelait comme vous ?
Le sage resta songeur pendant quelques secondes, puis il hocha lentement la tête.
- Oui. Et il est temps que vous connaissiez une partie de la vérité à mon sujet.
Dans la salle le silence se fit, les jeunes s’installèrent et le silence s’établit. Alors la voie canine du sage s’éleva.
" Avant même que je naisse, ceux de ma race ne m’aimait pas. Ma famille n’était pas le stéréotype de notre race. Ma mère était bien trop grande et mon père bien trop large d’épaule. Nos voisins de caverne, se moquaient régulièrement de ma famille. On disait que mon père avait du sang nain dans les veines et que ma mère en possédait de l’hobgobelin voire de l’orc. Je vous est déjà parler de la difficulté qu’on certain demi-humain a s’intégrer dans la vie de leur cité à la surface. Et bien dans notre société les mélanges de race même s’ils ne sont que pures spéculations provoque l’embarras et souvent la mise à l’écart. Mais parents étaient tout de même du clan et ils avaient réussi à s’intégrer au sein des habitants de la région.
Mais quand ma naissance fut annoncé, beaucoup des nôtres prirent peur. Ils avaient peur du monstre que je serai. Du monstre ... Ce nom on me l’a souvent attribué.
- Mais pourtant tu n’es pas un monstre ?
- Non mais certaines personnes ne savent juger que sur l’apparence, et il est difficile de leur faire comprendre qu’ils existent d’autres critères.
Le jour de ma naissance le chaman du clan était là. Il déclara que je semblais normale et que le géant qui sommeillait en moi ne s’était pas éveillé. Pourtant très rapidement j’obtins une taille d’adulte. Pour mes compagnons de jeux j’étais un géant. J’effrayais sans le savoir ni le vouloir les mères des autres.
Rapidement les escouades me prirent avec elles. J’apprit les rudiments en matière de piège et de combat. En fait cela me semblait des rudiments mais c’était l’entier savoir de mon peuple. Ma taille ne cessant d’augmenter, il fallut que je trouve moi même de quoi occuper mon corps. Je ne ressemblais en rien à ceux de ma race, j’étais plus grand, plus fort, plus habile. J’étais l’un deux mais en même temps je leur faisais peur. Pourtant je leur était utile, bien souvent je me suis retrouvé en première ligne à combattre aux côtés des vétérans.
Au fil des années on reprocha à mes parents et à moi de nombreuses choses. On me reprocha mon appétit vorace. Alors que certain mangeaient à peine la moitié des cadavres après la bataille, moi je l’engloutissais facilement et parfois j’avais encore faim. On me reprocha de ne pas sentir une bonne odeur.
- mais pourtant tu ne sens pas mauvais. Au contraire!
C’est justement ça qu’on me reprocha. J’étais un kobold propre. Chaque matin je me plongeais dans la rivière souterraine qui traversait nos grottes. Le chef voulait m’interdire cette pratique. Mais un matin je découvris un détachement de gobelin qui remontait la rivière. Le grand me remercia pour avoir éviter la destruction de notre communauté et me permis de poursuivre mes ablutions tant que je ne conduisais personne à faire de même.
Mais au bout de quelques années les reproches furent plus nombreux. Les babillages de tous me gênaient. J’étaient si différents d’eux que je partis. J’ai quitté mon clan avec pour seul équipement ce que portaient un des humains qui avaient voulu prendre notre trésor.
- un trésor ?
Oui, notre trésor de l’époque était constitué d’une énorme pierre qui d’après notre chaman était un cadeau de notre dieu. J’apprit plus tard que ce n’était qu’un grossier rebut de verre.
Donc je quittais mon clan et ses cavernes sécurisantes avec quelques crocher de voleur, une armure de cuir et deux épées courtes. Je n’étais plus un membre du clan. J’en avait marre d’être maltraité par les miens, qu’on ne reconnaisse pas mes compétences alors qu’on les exploitais. J’en eu assez de toute cette puanteur, de cette mauvaise foi. Mon but était d’aller vers l’extérieur, d’apprendre, puis de revenir pour prendre le pouvoir. Une fois que je serai chef alors ils verraient tous. Oui j’avais soif d’apprendre, soif d’exploiter réellement mes capacités physiques.
Je partis donc à l’aventure. Au bout de deux jours, je commençais à avoir des remords d’avoir tout quitté. J’aurais bien aimé pouvoir faire demi-tour. Mais en ayant quitté le clan, je l’avais trahis, revenir signifierais la mort, surtout pour moi qui n’étais pas spécialement apprécié.
Durant une année complète je me suis habitué à regarder le disque brillant. Au bout de cette année j’avais toujours mal aux yeux en plein jour mais je pouvais y voir sans trop souffrir.
Durant une année complète je me suis formé au combat et aux tactiques ancestral de travail sur les pièges ...
Durant une année j’ai vécu de rapines dans les fermes humaines isolées.
Durant une année j’ai vécu comme un paria. Mais un jour je me suis considéré comme prêt. Prêt à affronter le monde " civilisé ". Je me suis déguisé le mieux possible en petite gens, ces créatures aux pieds poilus, et vêtu d’un grande robe de bure, capuche rabaissée, j’ai pénétré dans la grande cité d’Eau profonde.
Expressions favorites:
- Monseigneur, je ne suis rien, juste un pauvre être malade et chétif. Je ne mérite pas votre attention.
- En quoi un être aussi vil que moi peut être utile à mon seigneur.
- Non je ne puis me découvrir. Mon visage est une offense aux dieux. Il est si odieux et affreux que même un lépreux pourrait se venter d’être beau en comparaison avec moi. Ne m’obligeait pas à relever ma capuche.
- Mes talents sont bien faible comparé à ceux d’une personne comme vous.
- Glup .... Tu es un magicien ? (sur un ton hésitant).
- (après la fin d’un repas) Hum, c’était bien bon. Cela m’a ouvert l’appétit pour le reste du repas.
- (en position de force) Je conseille au vil port que tu es de t’agenouiller pour m’implorer si tu ne veux pas que je te dévore lentement en te faisant souffrir pendant des semaines.