Histoire de Kuldashan prêtre de Shaundakul




Ecoute bien mon petit, car voici l’histoire de Kuldashan prêtre de Shaundakul et qui a eu le destin que tu connais.


Cela se passait vers l’an 1350 au mois de Chess, c’est durant ce mois que les plus grands vents agitent la forêt de Myth Drannor. Ce jour là, une famille de marchands traversait le grand continent de Féérune d’ouest en est. Ils allaient passer près de Myth Drannor, lorsque la première étoile de la nuit se leva, celle qui guide les voyageurs. Dans la caravane une femme allait mettre un enfant au monde, rien ne l’empêcherait, mais le convoi ne s’arrêterai pas rien ne l’empêcherait d’avancer sur la route. Lorsque à travers une troué d’arbre les ruines de la grande cité furent visibles l’enfant cria, mais la caravane ne s’arrêta pas. Dans un des chariots de queue, une phrase surgit dans l’esprit du sage « la caravane passe et l’enfant crie ».
Depuis le début de l’après-midi, le vent souffler dans les grands arbres de la forêt, depuis le début de l’après-midi la mère de l’enfant savait qu’elle allait accoucher. Ce vent ne paraissait pas naturel, mais il en fallait plus pour empêcher le maître de la caravane de faire avancer la grande colonne. Le vent souffla toute l’après-midi, il souffla d’une manière étrange faisant grincer les branches des arbres, faisant virevolter les feuilles, faisant se courber les grands arbres devant la caravane. Toute la forêt résonnait du bruit de ce vent, aucun animal n’était audible, c’était comme si la forêt était en attente.
Lorsque l’étoile du voyageur se leva, dans un grand tourbillon le vent cessa. Lorsque l’enfant cria, la forêt revint à une vie normale. Le maître découvrit tout à coup que toute l’après-midi ce vent avait soufflé étrangement, il s’en aperçut quand celui-ci cessa, quand le silence des chants des oiseaux fut le principal bruit de la forêt. Alors il se souvint des enseignements du sage de la caravane. « Ecoutes, les arbres ne grincent pas, ils chantent. Si pour toi il est difficile voir impossible de comprendre ce qu’ils disent cela ne veut pas dire que leur chant est sans signification, quelle que soit la saison ou l’époque, il en a toujours une. »
Ces paroles résonnaient dans la tête du marchand, ce chant n’avait il pas engendré des sentiments de joie et de mélancolie en lui. Il s’en rendait compte seulement maintenant, il devait absolument parler au sage pour comprendre le chant des arbres. Il fit alors ce que jamais en 10 ans il n’avait fait, il stoppa la caravane avant la nuit complète. Il se dirigea à grandes enjambées vers le chariot du sage, il ne l’y trouva pas. Après quelques recherches, il courut jusqu’au chariot de la sage femme. Là, il trouva un enfant souriant auprès de sa mère, une elfe de toute beauté. Le sage aussi était là, lui aussi avait un sourire aux lèvres, il était étendu sur le bois du chariot, mort. La seule personne qui avait compris ce que chantaient les arbres était morte, heureuse de ce qu’elle avait appris et vue.
Chaque nuit qui suivit sa naissance l’enfant fut visité par des fantômes venteux. Ils semblaient veiller sur son sommeil. Ils ne furent jamais agressifs, mais que le maître appris leur présence autour de l’enfant, il décida que la sécurité de ses chariots passait avant tout. Personne dans la caravane n’osa atteindre à la vie de l’enfant, de peur que les fantômes ne se vengent et apportent le malheur sur une famille durant sept générations. Le lendemain l’enfant fut donc déposé avec délicatesse dans un panier, il fut abandonné au grès des flots et des vents. La jeune elfe ne put rien faire pour retenir le geste de l’homme commandant la caravane. Elle ne put que prier le dieu des voyageurs de protéger cet enfant. Débarrassée de son porte malheur, la caravane repris sa route avec dans un de ses chariots une mère épleurée, pauvre elfe parmi les humains pleurant son enfant.
Après quelques heures, l’embarcation de l’enfant fut récupérée par un vieux bonhomme, bien que fougueux et charmeur. Celui-ci était un prêtre d’Oghma appelé Ilrébus. A son âge il décida qu’il ne désirait pas être père, alors il confia l’enfant à sa conquête de la veille et se prépara pour son voyage. Le lendemain avant de partir avec les gitans qu’il devait accompagner, il fit tout son possible pour récupérer le nourrisson. Nul ne sait jusqu’à présent s’il le fit parce qu’il fut pris de remords, cela lui était plutôt inhabituel, mais c’est ce qu’il laissa paraître sur le moment.
L’enfance de l’enfant fut bercée par les douces joies du voyage, Ilrébus parcourant, à toute heure du jour et de la nuit, le monde à la recherche de nouvelle connaissance. A l’âge de sept ans les fantômes ne venaient plus que très rarement rendre visite à Kuldashan. C’est à cet âge là que Ilrébus, plaça le jeune garçon dans le grand temple de Shaundakul au coeur même dans la nouvelle Myth Drannor renaissant de ses cendres. Il lui fallut dire aurevoir à son « papi ». C’est en effet ainsi que depuis toujours Ilrébus c’était fait nommer, il considérait l’affection qu’il portait à Kuldashan comme celle qu’un grand père porte à son petit fils.
La vie de Kuldashan au sein du temple fut assez mouvementée. Dès qu’il le pouvait il trompait la surveillance du temple pour s’enfuir dans la ville et découvrir ses alentours et parfois rencontrer la princesse. Puis le jour de ses 14 ans comme il allait de nouveau prendre la tangente après plus de deux mois sans sortie, l’archiprêtre l’intercepta alors qu’il franchissait les limites du temple ailleurs que par la porte. « Mon enfant, tu ne vas pas encore t‘enfuir à ton âge? Penses tu vraiment que nous ne le savions pas? Suis moi ! » Pénétrant dans le saint des saints du temple pour la première fois, Kuldashan sut de suite où était sa vocation. L’archiprêtre Onstablis des vents lui même apprit à l’adolescent tous les secrets des routes, les terrestre comme les maritimes, les aériennes comme les souterraines. Il lui apprit tous les sigles, signes et autres choses utiles. A la fin de son apprentissage, quatre années plus tard, le grand prêtre lui remis une boussole des 4 vents (boussole indiquant les 3 directions d’espace et du temps), puis il lui annonça: « Prêtre Kuldashan, tu vas devoir partir pour l’aventure et un grand voyage... »


Dis papi Ilrébus quand est ce que tu me raconteras la suite?