LE PEUPLE

RAKSHASA

HONNEUR

ET

TENEBRES

INTRODUCTION: Les Origines du Mythe

Au royaume des légendes et des fantasmes de notre monde réel, la créature enchantée appelée Rakshasa y a bien sa place.

Tout droit sorti du folklore populaire Indien, il n’est pour nous européens qu’un nom exotique qui prête à rire. Mais il signifierait quelque chose si on le remplaçait par Vampire, Croque-mitaine ou Démon (même si cela prête toujours à sourire).

Il faut savoir que du temps des maharadjahs, et même du temps de Kipling, la jungle occupait ¾ du sous-continent indien. Des régions entières, notamment celles du Bengale, des Sunderbans, sont quasiment vierges de toute présence humaine, jalousement gardées par une nature entière, hostile, et impénétrable. Et sous ces limbes ténébreux de verdure, de nombreux drames se sont noués. La Mort frappait avec violence les inconscients. Elle prenait souvent la forme d’un tueur à livrée rayée ou d’un lanceur de proférations venimeuses, véritables bras droits de l’infernale Kali.

Les paysans locaux, comme pour exorciser leur peur et accepter ces avatars comme des événements pouvant rentrer dans la logique des choses (l’Homme a eu toujours du mal en tant que "créature censée " à accepter d’être un maillon de la chaîne comme source de nourriture), ont préféré leur en donner une explication surnaturelle.

Elle prend la forme d’un démon bestial, ou d’un esprit de la forêt incarné, envoyé comme châtiment ou autres raisons. La créature, mi-humaine mi-tigre, se servirait de ses pouvoirs d’illusion et de charme, pour attirer les infortunées victimes afin de se repaître de leur chair et de leur âme...

ET LE J.D.R. FUT...

Dans le monde A.D&D, c’est un peu différent, pour ne pas dire beaucoup. Ces créatures forment une race. Natifs de l’Achéron, ils contrôlent une immense zone de ce plan et forment de très puissants empires. Dans beaucoup de cas, si vous compter passer vos vacances, ou faire des affaires dans ce plan, il faudra compter avec eux!.

Leur habitat type sont de grandes citées-états enfouies dans la jungle. Cette dernière leur offrant une protection supplémentaire.

Même si l’apparence n’est pas uniforme, on peut distinguer deux groupes, ces derniers formant deux peuples distincts.

dessin du bestiaire

_ Les Rakshasas Primates : Apparence anthropoïde, ayant l’aspect de grands hommes- singes, souvent à la carrure imposante.

_ Les Rakshasas Félins : Humanoïdes ayant l’aspect de grands félins, plus élancés et souples.

La nature de ces créatures est étrange. On peut établir de nombreuses hypothèses à ce sujet : des esprits incarnés dans des apparences bestiales ou une race de démons dont l’allure féroce serait la métaphore même de l’idée que l’on se ferait d’un prédateur intelligent et maléfique.

Leur constitution leur procure des avantages uniques (cf. Bestiaire). Néanmoins leur corps qui semble fait de chair, les dote de toutes les fonctions physiologiques d’un être animal (dans le sens d’organisme complexe). Par conséquent leurs besoins sont similaires. La seule différence, de taille, est que leurs capacités sont surnaturelles, même s’il y a certaines limites.

Les maladies "classiques ", et les toxines non magiques, telles qu’elles se présentent sur le Plan Matériel Primaire n’affectent pas leur système immunitaire. De plus, leur métabolisme est tel qu’un Rakshasa ne vieillit pas.

Si un individu ne meurt pas "accidentellement ", son espérance de vie est quasi éternelle (en fait de plusieurs millénaires voire plus.), et ceci n’est pas sans poser de problèmes...

Leur régime alimentaire est carnivore, mais ils s’accommodent de petits animaux ou même de fruits et légumes à l’occasion, si les proies viennent vraiment à manquer.

Un Rakshasa ingère 2 à 6 kg de nourriture à chaque repas. Ils préfèrent consommer de la viande fraîche, crue ou peu cuite, accompagnée de beaucoup d’épices. La chair humaine est leur mets de prédilection, réservée à l’élite. En effet, la plupart des Rakshasas, de part leur position sociale n’en ont jamais mangé.

Ces créatures ont une grande endurance à la faim, renforcé par leur éducation qui met en avant les restrictions et les sacrifices dans certaines occasions comme des vertus.

Même si leur corps maigrit, elles ne dépérissent pas comme les autres créatures, mais plutôt, leur activité se réduit et plonge le l’individu dans une torpeur proche de la stase. Ils peuvent rester ainsi des dizaines d’années. C’est un bon moyen en temps de crise, lorsque la nourriture vient à manquer qu’une partie de la population se mette dans cet état comateux afin de réguler la consommation des ressources.

Bien sûr, le besoin de se mettre en torpeur ne se fait sentir qu’au bout de plusieurs jours à plusieurs semaines. Il ne sortira de sa torpeur que lorsqu’il y a de la nourriture dans les parages, et sa faim sera telle qu’il engloutira tout ce qu’il trouvera comestible, comme pour rattraper le temps perdu à hiberner.

Au niveau capacité de reproduction, un Rakshasa peut aussi bien le faire que tout être vivant (on considère que le Rakshasa est un être vivant pour simplifier les choses). Le mode de reproduction est sexué et similaire à ceux des mammifères. Les partenaires s’unissent comme le fait un couple d’êtres humains, aussi souvent qu’ils le désirent, à ceci près qu'en raison de leur très longue existence, et le fait qu’ils n’aient pas d’ennemis naturels, les femelles deviennent fécondes selon un rythme établi d'environ un siècle. Et elles ne le sont pas toutes. Ceci est un mystère, car ces créatures préfèrent de beaucoup assouvir leur pulsions bestiales en des jeux sexuels parfois du plus mauvais goût, et l’idée de s’abstenir pendant autant de temps serait inconcevable. En tout cas cet événement fait l’objet d’un rite majeur, orchestré par le Maharaja lui-même. Il se peut également que les communautés appliquent une ou des méthodes contraceptives d’origine magique ou que le cycle physiologique de la créature inhibe toute fécondation pendant cette période entre les partenaires de la même race.

Dans une population donnée, les femelles sont plus nombreuses que les mâles. Les Rakshasas sont polygames, mais ceux de statut plus modeste comme beaucoup de Plébéiens (cf. : Un système de castes) n’auront qu’une seule épouse.

Les Rakshasas et surtout les femelles s’efforcent d’être fidèles, une question de principe et d’honneur, à quelques exceptions près. On raconte des légendes sur des liaisons défendues et contre-nature entre un Rakshasa et un Humain. Pour l’instant ces faits n’ont jamais pu être démontrés. L’individu serait probablement blâmé pour "manquement aux bonnes moeurs ".

UN PEU DE POLITIQUE

Les Empires Rakshasas, disséminés sur de grandes superficies sont constitués en communautés. Il est impossible d’en chiffrer la démographie. Leur puissance est telle qu’il serait de la folie furieuse pour toute armée que ce soit de s’attaquer à leurs frontières !

Ils sont constitués en Provinces dirigées par une grande citée-état, dirigée par un Maharadjah, chef suprême de la communauté. Ces nations sont elles même partagées en Fiefs où des villes de moindre importance en sont les capitales. Le visage de la ville est fonction de l’esprit de son dirigeant, l’équivalent d’un seigneur, tous vassaux du Maharadjah. Le plus souvent, ce sont des Rukhs, qui en font des places fortes, ou bien un noblion de haut, voire très haut niveau, en fonction de sa corporation, ou un Rajah pour les villes les plus importantes, qui elles, seront plutôt des centres religieux. Ces Fiefs sont eux-mêmes divisés en territoires, contrôlés par une Fierté. Chaque Fierté est constituée de plusieurs familles, formant une tribu de base. Elle peut regrouper de 6 à 30 individus. Les chefs sont des individus de moyen à bas niveau social, un Noblion local, ou un Maar, ou rarement un Rukh de bas niveau (On expliquera plus loin tous ces termes). Néanmoins, toutes ces Provinces s’articulent autour d’une Province impériale, où le Haut Maharadjah qui l’administre, en plus de ses propres pouvoirs, peut promulguer des lois applicables à tout l’empire, et peut faire réunir une assemblée extraordinaire constituée de tous les Maharadjahs alentours pour traiter les problèmes et les questions de haute importance ou faire le point tous les 2 ou 3 siècles sur la politique extérieure de l’empire à tenir (Alliances, explorations, colonisations et extensions possibles, bilan des batailles et stratégies à tenir). Les autres Maharadjahs ne considèrent pas vraiment le Haut Maharadjah comme le suzerain direct, mais comme un arbitre qui veille à la cohésion de l'empire. Les individus de la même race, issus d’une des Provinces peuvent circuler librement à l’intérieur de l'empire, mais doivent respecter scrupuleusement les lois locales en vigueur.

Au sein d’une Province, le système politique est simple. Il est constitué telle une parfaite structure pyramidale d’une extrême rigidité au sommet de laquelle trône l’omnipotent Maharadjah. Il est considéré comme un dieu. Les appareils gouvernementaux sont tous à sa botte et ont souvent un rôle d’apparence.

Au début de leur histoire, les clans Rakshasas se faisaient la guerre entre eux. Puis trouvant plus enrichissant et amusant de la faire sur d’autres mondes à d’autres races (Humains), les clans s’unirent dans un statut-quo diplomatique basé sur un moratoire de non-agression scrupuleusement respecté depuis des millénaires.

Le Maharadjah a à sa disposition un important corps diplomatique d’une redoutable efficacité (a tel point qu’il forme avec les autres politiciens une caste particulière). Il a pour missions de former des alliances, ou des complots, des missions d’observation ou même de prospection en vue d’étendre l’influence du Maharadjah. Leur degré d’habileté dans l’art de la manipulation est telle qu’ils peuvent égaler celle des Dopplegangers

ECONOMIE

Ils ont rapidement compris, leur cupidité aidant, l’intérêt d’effectuer des échanges commerciaux avec d’autres contrées, et les dirigeants utilisent parfois leurs diplomates à des fins d’ententes commerciales entre Empires ou plans.

Les marchés principaux sont reconnus pour leurs côtés exotiques et fastueux, mettant en valeur le côté exubérant de la mentalité Rakshasa. On est de suite saisi par mille parfums aux odeurs délicates d’épices, se mélangeant aux odeurs entêtantes de drogues apaisantes, très prisées (D’ailleurs ils cultivent eux-mêmes une variété d’Opium qu’on ne trouve nulle part ailleurs qui provequerait pour les non initiés des hallucinations aux effets on ne peut plus étranges). Ces lieux font l’objet d’un vaste rassemblement où se côtoient les Rakshasas venus de tous les horizons, mais aussi d’autres peuples venus d’autres mondes. On y trouve de tout car les marchandises viennent de partout. Les objets magiques ne sont pas rares. En général, les Rakshasas se gardent de vendre les plus puissants comme les reliques, ou certaines armes qu’ils préfèrent utiliser à leur propre fin.

Le commerce des armes, des esclaves, du textile de luxe, et d’objets précieux sont très florissants.

Tous les marchands non-Rakshasa peuvent vendre leurs produits, mais doivent payer une contribution aux autorités.

Les marchés sont les seuls lieux véritablement ouverts aux étrangers. A l’extérieur, il est beaucoup plus difficile de circuler, sauf si on est muni d’un sauf-conduit a marquage magique délivré par le Maharadjah de la province lui-même! Ces créatures aiment mener une existence la plus discrète possible.

L’artisanat n’en est pas moins intéressant où ils excellent dans l’art non seulement architectural, mais aussi dans la fabrication de plus petits objets (ornements) et d’armes, ce que nous détaillerons plus loin.

Nous noterons qu’ils utilisent aussi du bétail d’élevage, adapté au milieu, qu’ils élèvent en semi-liberté pour subvenir à leurs importants besoins en nourriture, même si la chasse au gibier est très prisée.

SECURITE

Ils disposent chez eux d’une force militaire suffisamment dissuasive pour décourager n’importe quel assaillant. Souvent situées dans des jungles impénétrables, en montagne ou en plaine, les villes possèdent souvent des remparts impressionnants.

Dans chaque citée; les forces de sécurité se scindent en deux groupes:

_ Les forces régulières :

Elles sont entretenues par la communauté.

Les contingents militaires assurent la protection de la ville et les alentours en patrouillant dans les environs.

Les milices sont là pour maintenir l’ordre au sein des villes. Ils ne surveillent pas vraiment les habitants, dont la loyauté empêche de commettre n’importe quel délit, mais les étrangers et les non-Rakshasas, sur les marchés ou les sites publics très fréquentés.

_ Les gardes :

Elles sont entretenues par le dirigeant lui-même (posséder une garde personnelle est un grand signe de puissance, réservé aux plus hauts dignitaires).

Le Maharadjah, évidemment possède la garde la mieux équipée et la mieux armée, constituée de Rukhs.

Ils ont à leur disposition des créatures apprivoisées, sélectionnées pour leur fidélité, qui les épaulent dans leurs missions.

Ces armées ne quittent jamais leur province sauf en cas de force majeure. Lorsqu’ils attaquent, c’est par commandos organisés, frappant des objectifs au préalable déjà infiltrés.

ARTS et ARCHITECTURE

Leur apparence animale et féroce cache une sensibilité artistique assez développée. Les villes sont souvent splendides et les monuments opulents. Elles cristallisent la vanité et l’orgueil démesuré de cette race. Les dirigeants, dans leur féroce mégalomanie font rivaliser leurs citées de leur rayonnement esthétique, en faisant construire des édifices pharaoniques, au prix de la vie de milliers d’esclaves.

Les styles architecturaux et artistiques en général (ornements, sculpture sur ivoire notamment, etc.) sont variés, avec une nette préférence pour les styles orientaux (Indien, Ottoman, Khmer)

Même les plus petits groupes comme les Fiertés prennent grand soin dans la construction de leurs habitats, sous forme de villas ou de confortables constructions troglodytiques.

Leur système d’écriture est un mélange d’idéogrammes cunéiformes, et de caractères proches du sanscrit. Ils utilisent leurs griffes ou des stylets spéciaux en os ou en corne pour les inscrire. Le support est soit du parchemin ou du papier fabriqué à partir de feuilles de palmier.

Ils ont deux types d’écriture :

_ La formelle, pour la vie quotidienne.

_ La mystique, plus basée sur le symbolisme et plus subtile. Intraduisible pour les non-Rakshasas, elle est utilisée souvent par les prêtres et les magiciens pour leurs rites, et parfois utilisée pour coder des messages confidentiels.

Pour la langue parlée, elle est commune à toute l’espèce, à quelques patois dérivés près. Les érudits utilisent parfois une forme de langage plus ancienne.

Sazikhar, photo extrait du groupe de rahaguen

MORALITE

Au regard de l’Humanité, ces créatures sont bassement cruelles et vicieuses, surtout par le fait que ces dernières les considèrent comme source de nourriture. Pour la plupart, les principes moraux se résument à respecter leur code d’honneur, la loi, les coutumes, les conventions, par principe ou par crainte, la notion de Bien et de Mal venant après.

De toute manière le caractère sectaire de leur société et leur éducation planifiée les convainc que leur situation n’est pas désagréable, et qu’il n’est pas question d’en changer.

Cette race possède un orgueil et un ego démesurés. Cela se traduit en général par un certain racisme et un complexe de supériorité, envers les autres peuples.

Néanmoins, il existe des francs-tireurs, surtout dans les récentes générations où les individus ont tendance à un peu bafouer les lois de la communauté, les trouvant trop guindées, en évitant de trop agacer les autorités, et d’entacher par trop leur honneur.

Ils respectent scrupuleusement les fondements de base qui font leur unité sociale (castes, respect des aînés).

Enfin il existe, mais c’est rare, des individus carrément de moralité opposée. Ils croient fermement à la nécessité d’un ordre, mais d’un ordre juste et non despotique, et qu’il y a d’autres moyens d’acquérir de l’honneur que la guerre.

Ces nobles " esprits incarnés " sont plus enclin à devenir des dissidents gênants. Ils sont forcés de vivre discrètement ou de s’exiler à voyager de mondes en mondes pour servir le Bien à leur manière. Des légendes racontent l’existence d’un noble Maharadjah qui serait exilé et aurait fondé un Empire avec des individus partageant ses idées. On raconte également que ce dernier aurait le coeur si pur qu’il serait lui-même immunisé au fatal carreau d’arbalète béni (cf. Bestiaire).

UN SYSTEME DE CASTES

Tout comme la société indienne sur notre monde, leur culture et leur civilisation sont contingentées par des castes.

Chaque caste est régie par un système de code précis où les deux paramètres principaux sont leur position sociale et leur rôle social.

Par conséquent, ces castes se répartissent en deux groupes.

LES CASTES SOCIALES

Les Plébéiens:

c’est le rang de base, et représente 70% d’une population Rakshasa. La quasi-totalité ont un rôle d’intendants et restent au sein de la communauté. Ils ne quittent pratiquement jamais leur plan d’existence, voire leur royaume. Ils n’ont pas accès aux rangs réservés à la noblesse.

Les individus " exceptionnels " (niveau 3) servent de bras droit ou d’aide de camp à des individus plus puissants (un Rukh par exemple), ou peuvent prétendre à des postes à responsabilités (diriger au sein de la milice une petite unité de 5, 10 ou 15 hommes maximums).

Les Noblions :

Ils ont quasiment le statut d’un Rukh voire rarement l’équivalent, mais n’en ont pas les avantages.

Les Noblions ont accès aux castes corporatives réservées aux autres nobles. Le Maharadjah, et seulement lui peut pour services rendus accorder à un Noblion d’accéder au rang de " Rukh ", un peu l’équivalent de la " noblesse de robe " pendant la Renaissance.

Les Rukhs :

Ce n’est pas seulement une caste hiérarchiquement supérieure à celle des Noblions. Ce sont des individus véritablement hors du commun dans tous les sens du terme. Il y a autant de différence entre un Plébéien et un Rukh que entre un Kobold et un Troll !. Physiquement ils sont bien plus impressionnants, dépassant largement la moyenne raciale. Certains individus ont largement le mérite d’avoir la mention de " taille grande ". Ils dégagent une aura bien plus importante que les autres individus. Leur charisme sur les masses n’est plus à démontrer et enfin leurs capacités magiques sont supérieures. C’est à partir de ces surprenantes caractéristiques qu’ils reçoivent un traitement spécial. En effet il leur incombe la responsabilité de protéger la communauté même jusqu’au plus modeste individu. Alors ils deviennent des guerriers hors pair. Dès le début de leur formation ils prêtent serment et fidélité au Maharadjah.

Ils sont envoyés sur d’autres plans pour des missions spéciales ou importantes. Ce sont des créatures passionnées qui se lancent au combat avec une sauvagerie surnaturelle. Pourfendre l’adversaire est leur idéal et plus que les autres Rakshasas, ils ont un sens de l’honneur plus exacerbé. Etant des combattants purs et durs, ils constituent le gros des forces d’élite. Ils ont souvent des postes à responsabilités dans les garnisons, ou le plus souvent ils possèdent un domaine qu’ils gèrent tel un seigneur. Ils représentent l’autorité directe pour les plus petites structures sociales.

Ils possèdent eux-mêmes leur propre hiérarchie sous forme de titres honorifiques:

Le seigneur de la province de Napur

_ Tekmeth (Chevalier)

_ Ticlaw ( Baron)

_ Racktharr (Marquis)

_ Bon Bhat (Seigneur des Batailles).

Rajahs et Maharadjahs :

Leur puissance et leur influence quasi divines n’est pas à démontrer. Il faut savoir qu’ils représentent les plus hautes autorités. Le premier dirigeant les ordres religieux, le second, tout.

CASTES CORPORATIVES :

Les Intendants :

Ils assurent toutes les fonctions de la communauté. On y trouve, comme dans toute société des artisans, des commerçants, des fonctionnaires (Ils ne font jamais grève!), des contremaîtres, des aubergistes (aïe!), etc. et une caste particulière, les Mhaar, une espèce de chaman. Il possède des pouvoirs limités de prêtre. Il joue le rôle d’apothicaire, de sage, et également s’occupe de tous les aspects de la vie quotidienne et du bien-être de la communauté et des individus eux-mêmes!. Il semblerait que cela soit les Rakshasas les plus " humanistes ", mais même la plus disciplinée des populations peut avoir ses faiblesses. Ils sont l’un des maillons essentiels dans la cohésion du clan, et sont souvent en relation avec les prêtres, ce qui permet à ces derniers de mesurer le moral et la ferveur de leurs ouailles.

Les Intendants eux même ont leur propre hiérarchie. Ils n’ont droit qu’à une seule épouse. Ce privilège d’en posséder plusieurs est plutôt réservés aux autres castes.

Les guerriers :

La société Rakshasa est assez militariste. Cette caste représente un poids important. Etrangement cette caste est accessible aux Plébéiens, mais seulement les meilleurs individus y ont accès. Néanmoins, tous les Rakshasas savent par instinct combattre, et le plus faible d’entre eux reste une menace mortelle pour la plupart des humains.

Cependant les Plébéiens ne sont que de simples soldats, ou miliciens, les Noblions et les Rukhs ont accès à tous les grades. Ces grades sont équivalents, à la nomenclature près à ceux des armées humaines.

Les Rakshasas excellent dans l’art de la guerre. Les Rukhs plus particulièrement suivent de lourdes formations dans la stratégie et les tactiques de combat, et certains passent leur temps libre à en rechercher de nouvelles. Ils combinent de manière redoutable et efficace leurs pouvoirs magiques et leur avantageux potentiel physique. Leur intelligence versée dans le "maquillage des apparences" et la fourberie se révèle une arme tout aussi dangereuse.

Malgré tout, ils possèdent un code de déontologie, surtout dans les combats rituels qu’ils s’efforcent de respecter. Par exemple : Ne pas abandonner un guerrier (de la même race ,si possible du même clan), Faire voeux d’abstinence avant un combat rituel ou équivalent, ou en période de bataille (pas de noce, de ripaille, ne pas consommer de "nourriture interdite ").

Sazikar

Les prêtres :

Pas moins importante caste, les prêtres, clercs et spécialistes, ont leur propre organisation. Même si leur confession concerne plusieurs panthéons, chaque église ou groupement de plusieurs églises, selon leur importance est régi par un Noblion de haut niveau, ou un Rajah de moyenne importance dans les grandes citées.

Cependant, dans les clans les plus grands, un Rajah sert de chef spirituel à toutes les religions confondues. Cette super autorité cléricale a des fonctions de consultation, de contrôle, et renforce le ciment racial qui unit toutes ces religions. Les Rakshasas ont leur propre panthéon qui est de loin le plus représenté. Ils vénèrent les dieux en rapport aux vertus pour lesquelles ils croient. Citons parmi les plus adorés :

Kreegha, le dieu des combats, de la guerre et du courage.
Krisskhan, le dieu du sacrifice est de l’honneur.
Rashkar, le dieu de la loi et de la stabilité.
Baghthar, le dieu de la connaissance, de la magie et de la sagesse.
Sharr, le dieu du respect, de l’éloquence et des arts.
Thysis, le dieu du désir, de la passion et de la volonté.
Kali, (comme la déesse), la mort, la destruction, la purification et le renouveau.

Ils sont relativement tolérants devant la pratique d’autres religions, du moment qu’elles n’aillent pas à l’encontre des intérêts du clan et ne troublent pas l’ordre et la loi mise en place.

Comme la plupart des hommes de prière, leur vie s’organise autour du temple, et de la congrégation, où ils accueillent les Plébéiens venant se recueillir et les prêtres itinérants. Les occupants du temple et les dirigeants sont des Noblions. Seules les religions dédiées aux dieux Rakshasas, orientées spécifiquement vers le combat possèdent des gardes religieux, l’équivalent d’un moine combattant, qui sont des Rukhs ayant reçus une formation religieuse.

La place concédée aux activités religieuses et mystiques est très importante dans la vie d’un Rakshasa.

Ce lien avec les instances religieuses est d’autant plus fort qu’il est entretenu par le biais des chamans, sorte d’interlocuteur privilégié entre les prêtres et les Plébéiens. Par conséquent, de manière directe ou indirecte, les prêtres rythment la vie du clan.

Les Lanceurs de Sorts:

A la base, un Rakshasa est par essence, avant d’être un guerrier, une créature magique, ayant un sens aigu du mysticisme. De ce fait, leur capacité naturelle à lancer des sorts n’est pas un hasard.

De puissantes guildes de magiciens se sont implantées, couvrant toutes les écoles, et plus particulièrement l’illusion, art où le Rakshasa excelle plus que toute autre créature.

Les illusionnistes sont très puissants et on demande souvent leur service pour aider les guerriers dans leur mission.

Les Jets de Sauvegarde contre leurs sorts sont même à bas niveau sont bien plus difficiles à contrer que ceux d’un magicien normal.

Il y a deux sous-classes de Lanceurs de Sorts:

_ Les Warlocks, ou magiciens de combat, assignés à la défense du royaume. Ils accompagnent les détachements de Rukhs et de guerriers partant en mission.

_ Les Chercheurs, qui inlassablement recherchent, améliorent et enseignent les arts magiques. Ils disposent de grands moyens d’action

La Cour.

Cette dernière caste est particulière car elle gravite autour du Maharadjah et de sa famille.

Pour l’essentiel, ce sont des ambassadeurs et des politiciens de haut vol. Ils constituent les appareils gouvernementaux qui épaulent le pouvoir central. Leur rôle est purement consultatif. Les diplomates partent en négociation avec d’autres clans ou d’autres peuples. Ils voyagent souvent d’un plan à un autre et maîtrisent parfaitement ce mode de déplacement.

ETIQUETTE ET USAGES

Ils aiment porter des vêtements et des étoffes de haute qualité de style oriental. Les ornements sont aussi très prisés. Plus son statut social est important, plus riches seront les ornements.

Néanmoins, chaque individu possède des signes de reconnaissance:

Bague d’Allégeance, qui est remise lorsque le Rakshasa prononce le serment de fidélité au Maharadjah. Elle ressemble à une chevalière.

Bracelet de Longévité: c’est un anneau en bois de chêne ou d’ébène, sans valeur particulière permettant de connaître l’âge d’un Rakshasa. Il est très utile, car extérieurement, ils ne vieillissent pas. Il est remis dès sa naissance.

Marque d’Appartenance: C’est un tatouage qui indique par un symbole la communauté à laquelle il appartient. Le tatouage, à l’épaule ou sur le dos est relativement discret, et seul un autre Rakshasa ou un oeil expert (Observation à -4) peut l’apercevoir.

Bague Filiale: indique l’appartenance à une famille de caste noble, frappée des armes de cette famille.

Bracelet de Caste : Elle se porte au poignet ou au bras comme un bracelet d’esclave. Elle indique la corporation à laquelle appartient l’individu de par son aspect et sa couleur (guerrier, prêtre, etc.). Pour les intendants, le bracelet est mince et d’une seule couleur, cette dernière définissant la profession qu’il exerce.

Les prêtres ont des colliers finement ciselés indiquant leur rang dans la congrégation.

Les guerriers ont plutôt des ceinturons en métal indiquant leur rang, leur grade.

Les magiciens n’ont pas de signes particuliers, la richesse de leurs habits suffit.

Les Rajahs et les Maharadjahs ont leur bracelet de la plus belle facture en or ou en platine incrustés de joyaux.

Tous ces ornements possèdent une faible magie et peuvent devenir invisibles selon le bon vouloir du propriétaire, sauf aux yeux d’un autre individu de la même race et sur son plan d’origine.

Même sans ses marques distinctives, chaque Rakshasa rayonne d’une aura dont l’intensité varie selon son statut social, et renseigne les autres sur la conduite à tenir.

Lorsque deux membres de la communauté se rencontrent, celui du rang le moins élevé incline la tête en joignant ses doigts. S’ils sont du même statut social et de même niveau, ils se serrent mutuellement le bras comme le font les romains. Par contre, devant le Maharadjah ou autre grande autorité, ils doivent se prosterner, un genou contre terre.

Ils arborent des tenues amples pour faciliter leurs mouvements, faite de pièces de tissus luxueux disposées parfois de manière asymétrique sur le corps de sorte qu’un de ses bras soit dénudé pour laisser apparaître ses marques sociales.

Les guerriers utilisent souvent des couleurs vives et violentes comme le rouge pour impressionner leurs adversaires et afficher leur fierté, surtout lors des combats cérémoniels, et des pièces de métal précieux ou non, soigneusement polis afin de donner une touche éclatante à l’ensemble. Elles peuvent ressembler à des pièces d’armure, mais n’ont qu’un but décoratif.

Certains d’entre eux ont le torse nu, afin de montrer ses ornements, ses effets de guerre, et surtout sa vigueur. Enfin, il arrive qu’ils portent des trophées de leurs ennemis vaincus.

RITES ET EDUCATION

Chaque Rakshasa est né pour remplir un rôle particulier et il est conditionné et éduqué pour ce rôle. Cette planification est instaurée par les plus hautes sphères du pouvoir

Dès sa naissance, le jeune est pris en charge et reçoit la formation pour le rôle auquel il a été dédié. Un futur prêtre est placé par sa famille dans un temple où il fera ses études théologiques. Il est formé dans une institution religieuse commune à toutes les églises, puis chaque congrégation prend le novice en fonction d’un quota bien établi et le spécialise dans la religion pratiquée.

Le cercle familial joue un rôle très important car il apprend au jeune à développer et à exploiter ses talents naturels et apprendre l’étiquette et le respect.

Au tout début de sa formation, le novice doit prêter fidélité au maharadjah

Les élèves passent selon un calendrier établi des épreuves rituelles imposées par leurs mentors. Leur nature est variée. Cela peut être une série d’énigmes, une mini ordalie, une mission ou un combat rituel.

Ces épreuves n’ont pas pour but de sélectionner les candidats, puisqu’ils ont leur fonction toute désignée, mais à mesurer leur loyauté, leur pugnacité, et vérifier si les enseignements sont correctement assimilés.

Le Rite de passage à l’âge adulte:

A son centième anniversaire, le jeune Rakshasa est convoqué pour une cérémonie. Le rite consiste à rassembler les jeunes de la dernière génération. Le maître de cérémonie n’est autre que le Maharadjah lui-même. La cérémonie dure plusieurs heures. Chaque individu est jaugé en fonction des actions qu’il a faite dans le passé et de son honneur.

Une épreuve peut lui être soumise. A l’issue de cette cérémonie, on considère qu’ils ont passé le stade de l’enfance.

Le Mariage :

Une des cérémonies les plus importantes. Selon des accords planifiés de longue date entre les familles, le mâle est marié à une ou plusieurs épouses (jusqu’à 4). L'événement étant considéré comme une fête, le rite se doit d’être le plus fastueux possible et conforme aux traditions. Evidemment le Maharadjah possède un véritable harem avec 2 ou 3 épouses légitimes des dizaines de favorites et de concubines, le privilège de la fonction, quoi!

Le Rite du Printemps Centenaire :

Il se passe au moment où les femelles sont réceptives à la fécondation. Il se produit après que la plus jeune génération ait passé le stade adulte. Il consiste en une véritable orgie furieuse de plusieurs jours sans interruption. Personne n’a été témoin de telles festivités mais si tel est le cas, âmes sensibles et pudibondes s’abstenir!

LE RAKSHASA AU COMBAT

Peut-être pas aussi dévastateur qu’un Dragon, ce n’est pas moins un puissant adversaire.

Ses attaques sont polyvalentes et efficaces.

Il peut utiliser la magie quelque soit l’école ou la sphère. Ils ont une habileté particulière pour les illusions pour tromper l’ennemi en abaissant sa garde et le frapper à revers. Méthode fourbe, mais éprouvée. Ils s’en servent également pour augmenter leur potentiel défensif.

Sur ce dernier point, d’ailleurs il n’y a pas de quoi s’en faire. Leur Classe d’Armure est telle qu’ils peuvent se permettre de bannir le mot " blindage " de leur vocabulaire. La magie est tellement plus efficace. De plus, cela entrave les mouvements et donne une prestance disgracieuse. Ressembler à un " insecte " n’est pas de leur goût.

Il utilise avec grande dextérité toutes les armes individuelles avec une préférence pour les armes tranchantes.

Et puis s’il se trouve par hasard sans arme et au corps à corps, et bien pas de problèmes, il lui reste toujours ses bonnes vieilles armes naturelles! Et même à ce stade il n’a pas trop de soucis à se faire. Des Ruhks en ont fait même leur attaque de prédilection, au point de développer une technique de combat spécifique. Quand un combattant possède cette compétence (2 points de compétences martiales), il peut utiliser ses attaques naturelles comme si il utilisait des épées par exemple, avec tous les avantages que cela entraîne (les bonus en force sont ajoutés à chaque attaque, une attaque supplémentaire au 7ème et 13ème niveaux, comme les guerriers, etc.) et reçoit +1/+1 comme une spécialisation de combat à mains nues. S’il ajoute un point de plus il a les avantages d’un guerrier spécialiste (+1/+2, deux attaques tous les 2 rounds).

Il ne faut pas oublier que c’est avant tout une " bête de proie " experte dans l’art de la chasse, et de la traque. Ils évitent de le faire trop souvent sur leur territoire pour ne pas épuiser les ressources, mais s’en donnent à coeur joie ailleurs.

Ils ont souvent l’avantage sur un terrain comme la jungle, ou n’importe quelle forêt tropicale, ou ils peuvent appliquer des tactiques de camouflage, et tendre des pièges.

Pour finir, nous pouvons ajouter que les artisans Rakshasas ont acquiert un savoir-faire dans la construction des armes. Les Rakshasas de rang élevé ou ayant commis des actions d’éclats possèdent une Arme Fétiche. Cette arme, de facture exceptionnelle est fabriquée dans un alliage à base de mithril, d’une dureté hors du commun lui procurant un +3/+3 de base. De plus, elle est souvent enchantée. L’utilisation d’une telle arme requiert un point de compétence particulier et doit être enseignée par un grand maître d’armes.

L’appendice en montre quelques représentations, dont nous allons en faire la description.

Le Shraka :

Il en existe en deux tailles, épée courte ou dague. C’est une arme vicieusement tranchante aux lames asymétriques. Idéale pour les opérations d’assassinat car le revêtement granuleux augmente l’efficacité et la durée de vie des poisons. C’est une arme très rapide (initiative +1). Lorsque son utilisateur la maîtrise bien, il peut tenter de désarmer son adversaire en lançant son jet d’attaque normal, sans pénalités et si elle porte, l’adversaire est désarmé, sinon il perd son round il ajoute +2 à sa CA pour tout le round car cette manoeuvre est complexe.


Le Khouttar :

C’est l’arme de cérémonie des prêtres. Elle peut servir pour les rituels (sacrifices). Appelée " Dard de Kali ", elle a une forme triangulaire et inflige de sérieux dégâts, grâce à ses lames barbelées dirigées vers l’extérieur. Certaines ont le pouvoir de drainer l’énergie vitale des victimes et de la transférer à son possesseur.


Le Hakkar :

L’Arme fétiche du guerrier, de la taille d’une épée longue, ou à deux mains, la lame peut être droite comme un sabre ou courbe comme un cimeterre. Des dents en forme d’as de pique ornent la lame principale. En déchiquetant les chairs comme le ferait un rostre de poisson-scie elles infligent des dégâts supérieurs à ceux d’une épée normale équivalente. Certain Hakkars peuvent avoir le pouvoir d’une Lame d’Acuité.


Le Urrak :

C’est une arme contondante qui a la particularité d'aussi bien se tenir à une main (Initiative +2), qu’à deux mains. C’est une arme impressionnante par ses dimensions, et dévastatrice grâce à son pouvoir de disruption (comme le Marteau). Les objets doivent faire un jet de sauvegarde contre les Chocs Violents ou voler en éclats. Son encombrement fait que c’est une arme assez lente.


Le Rug :

Arme de jet de forme similaire à celle d’un shuriken. Il suffit que la cible soit à portée de regard. Une fois lancé, il viendra se ficher à l’endroit le plus vulnérable de la victime (visage par exemple). Cette dernière doit passer 1d4 rounds à extraire cette arme perfide de son corps.


Autres...:

Des armes telles que les arcs ou les armes d’Hast sont appréciées aussi. Les arbalètes sont soumises à une autorisation de port spéciale, en vigueur selon les provinces sous peine de très lourdes sanctions!

Ils dédaignent les armes collectives telles qu’on les connaît sur le Plan Matériel Primaire (Catapultes, balistes, etc.). Il est cependant fortement possible qu’ils en aient récupéré sur leur monde tourmenté ou ailleurs de tels engins au fonctionnement magique, ou utilisant une technologie avancée (Spelljammers, nefs volantes etc.), qu’ils étudient activement.

CONCLUSION

Nous avons fait à peu près le tour sur ce qu’il faut connaître de cette race. Ce recueil explicatif a pour vocation pour le MJ de servir de base à l’élaboration de certains scénarii et de manuel du joueur pour ceux qui veulent incarner un personnage Rakshasa (Si le MJ est d’accord!).

Sur ce, Nous vous souhaitons bien du plaisir à jouer vos futures aventures.

S.L.


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